En plein milieu de la nuit, Engra sursauta. En le voyant, après la terreur que lui eûrent causé toutes ses mutations démoniaques, nimporte quel mortel l'aurait cru victime d'un simple cauchemar. Mais il en était tout autrement. Une voix l'avait tiré hors d'un délicieux rêve où il se voyait affublé de multiples démonettes.
C'était bel et bien son dieu qui l'appelait. Il sortir et enfourcha le premier Juggernaut qui lui passait sous la main pour répondre à l'appel de son dieu tutélaire. Une fois dans le temple de Khorne, à genoux devant l'autel de sang, il se recueuillit quelques instants. penchant son bras au dessus de l'autel, il se fit une entaille sur l'avant bras au moyen de son épée. Son sang s'écoula et vint se mêler à cette rougeur mirroitant l'effroi. Il était maintenant en communication ave le dieu des Krânes.
Il lui annonçait la venue d'un nouvel élu. Un guerrier qui s'était démarqué des autres et qui venait prendre sa place dans les rangs de Khorne, quelques marches plus haut, quelques noirceurs d'âme plus près de lui...
Son nom était Haruspice. Il incombait à Engra le devoir d'attribuer à ce vaillant guerrier le présent du Dieu.
D'humain à guerrier du chaos, de guerrier à champion. D'humanoïde à démoniaque...
Sa voix résonnait dans toutes les terres du nord alors qu'il annoncait au brave tiré du sommeil sa nomination.
"Te voici maintenant champion de Khorne! Sache honorer ce titre! Que la barbarie se lise dans tes traits, que ton âme s'enlise dans la noirceur, que ton corps se mêle de démons, que tes yeux soient des fenêtres, que chaque homme qui les regarderait puisse y voir, les paupières levées tels des volets sur une belle matinée, les ténèbres qu'il s'aprête à rejoindre sous ta lame fatidique..."
Il tendit à Haruspice sa nouvelle épée dans laquelle avait été enfermée l'esprit d'un puissant démon. Il ne put s'empêcher d'être parcouru d'un frisson. Engra posa la main sur sa tête et Haruspice s'éxécuta. Il plongeau la lâme dans la chair de sa cuisse et y traça sans un cri, sans une plainte, la marque de son Dieu, le signe de son dévouement. Par là, il se lia à jamais avec l'esprit de l"épée qui avait pénétré en lui.
Engra prononçaa encore ces quelques mots avant de se dématérialiser: "Que ce jour reste à jamais gravé dans ta chair et ta mémoire comme celui de ta renaissance!"